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 Big L - Live ov da poor and dangerous

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Lp Boss
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MessageSujet: Big L - Live ov da poor and dangerous   Big L - Live ov da poor and dangerous Icon_minitimeLun 9 Avr - 21:00

Big L - Live ov da poor and dangerous 200px-Big-l-lifestylez-album

Chronique
Big L, le «thug» de la 139ème rue de Harlem, avait sorti un vinyle en 93 appelé «devil's son». Très bonne galette, mais le fait qu'il ne soit pas sorti en cd, a fait qu'il ne s'est pas énormément vendu et que le talent de ce MC ne fut pas découvert.

Deux ans plus tard, après avoir signé chez Columbia records, Big L sort enfin son premier album appelé «lifestylez ov da poor and dangerous». Complètement ignoré par le public mais aimé par les critiques (The Source notamment). La voix particulière et son flow assez original n'ont pas réussi à le faire vendre. Mais, un album qui ne se vend pas ne veut surtout pas dire qu'il n'est pas bon. Il y a beaucoup de groupes underground qui vendent très peu de cd et qui ont un très bon potentiel. Pourtant cet album aurait pu se hisser au devant des charts, mais l'absence de promotions, produit par des producteurs peu connus (pour l'époque) et des featurings avec des personnes tout aussi inconnues(encore une fois pour l'époque car il y a un featuring avec Jay-z qui était underground ) expliquent sans doute cet échec. Echec commercial mais aucun échec de qualité. En effet c'est album est d'une qualité exceptionnelle pour l'époque car même si, à l'époque il y avait de très bonnes choses, le bon rap hardcore avec des productions recherchées et des samples jazzy n'était pas souvent au rendez-vous; autant pour la westcoast que pour la eastcoast. Les beats ont une légère (et bonne) odeur d'old school avec de bons samples. Ils peuvent aussi être funky comme dans le morceau «no endz no skinz» ou «MVP» et assez sombre comme dans le morceau «danger zone». La plupart des tracks (même finalement toutes) sont hardcores pas dans le sens wu-tang clan 36 chambers mais dans le sens caisse-claire claquante et mélodies simples faites de lourdes basses et de cloches mises en boucle. Bien que la production soit assez minimaliste, les morceaux en restent très complexes à écouter ce qui a sans doute éloigné le grand public. Même le tube «put it on» est bien trop complexe tanr au niveau flow lyrics que niveau mélodie.
Pour résumer, l'album a une production qui vous rentre dedans qui est assez hardcore, sombre avec des bons samples pour certains morceaux- bien choisis qui peuvent vous rendre mélancolique. Du bon son 90's mais trop compliqué pour le grand public.

Maintenant passons au talent de mc'ing dont est doté Big L. Ce rapper débite ses phrases avec un style étonnant. Rien qu'avec le premier morceau, il montre son thug style et démontre qu'il est le meilleur. Il passe du flow ultra-rapide au flow normal. Enfin, on ne peut appeler son flow normal car c'est de l'original. Sa voie assez aigue, son style fait qu'on le reconnaît entre mille. Mais ce qui fait de lui un boss sont ses lyrics. C'est le plus fou des lyrics que je connaisse. C'est sur qu'il y en a qui sont très bons aussi (Biggie, Nas, Gza) mais pas autant que Big L. Il était et est toujours simplement le meilleur, le prouvant avec des métaphores de fou comme: «"when it comes to gettin' nookie, I'm not a rookie, I got girls that make that chick Toni Braxton look like Whoopi,» ou encore:«I told him give up the dough before you get smoked... 'Oh, you broke?' (gunshots)... now you dead broke!»
Enfin ses lyrics sont souvent assez conscients, comme dans le morceau «fed up wit the bullshit» où il dénonce toutes les bavures des policiers, le racisme etc… Il s'attaque aussi aux mc's dits overrated( qui font bien mais qui ne le sont pas) et au rap bizness dans le morceau «I don't understand it». Il utilise également des lyrics «thug» mais sans jamais tomber dans le gangsta rap et dérivant même dans le conscience rap. En y repensant L a inspiré beaucoup de rappeurs comme Cam'ron ou bien encore jay-Z.
Big L avait un pur talent lyricist et il aurait pu rattraper Nas avec un peu plus d'expérience, il avait aussi un énorme talent au niveau du flow. Vraiment dommage qu'il soit décédé. Il aurait été le roi de New York sans problème sinon.

Cet album est bon. Très bon. Il mériterait le titre de classique, mais il n'est pas reconnu par assez de gens pour l'être. Si vous adorez le pur son eastcoast b-boy des années 90 assez hardcore, achetez-le les yeux fermés. Si vous préférez le son à la Tupac, essayez-le quand même vous ne serez en aucun cas déçus.

Rest in peace Lamont Coleman a.k.a Big L (1974-1999)
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