Organisation
La draft de la NBA est organisée à la fin du mois de juin, en général deux semaines après les finales. Chaque équipe dispose initialement de deux choix, répartis sur deux tours, pour sélectionner les joueurs universitaires et mondiaux qui se sont inscrits. Les choix de draft étant fréquemment inclus dans les échanges de joueurs, il est courant de voir une équipe disposer de plus de deux choix lors d’une draft.
Les joueurs n’ayant pas achevé leur cursus universitaire (underclassmen) ainsi que les joueurs étrangers peuvent s’inscrire à la draft jusqu’à la mi-mai, à condition qu’ils aient plus de 19 ans le jour de la draft, et qu'ils aient quitté le lycée depuis plus d'un an. Une fois déclarés, ils ont jusqu'à une semaine avant l’événement pour se retirer. Les joueurs étrangers de plus de 22 ans, ainsi que les joueurs universitaires ayant achevé leur cursus sont automatiquement inscrits.
Les 14 clubs n’ayant pas participé aux play-offs se voient attribuer les 14 premiers choix par une loterie. La plus mauvaise équipe de la saison passée dispose de 250 chances sur 1 000 d'obtenir le premier choix, quand la 14e n’en dispose que de 5. Plusieurs règles protègent les équipes des aléas du hasard : par exemple, la plus mauvaise équipe ne peut pas obtenir moins que le quatrième choix, indépendamment du tirage effectué.
Les choix suivants du premier tour, ainsi que l’ordre du second tour, sont définis dans l’ordre inverse du classement de la saison précédente de chaque équipe (l’équipe ayant obtenu le meilleur bilan lors de la saison écoulée n’obtient que le dernier choix).
Si un choix de draft a été transféré, l’ordre est déterminé par l’équipe qui détenait intialement les droits (même si le choix de draft a été transféré à plusieurs reprises).
La durée du contrat avec le joueur sélectionné est fixée à l’avance : trois ans avec une option d’un an supplémentaire pour les joueurs du premier tour, un an pour les joueurs du second tour (mais ce contrat n'est pas garanti). Cette différence rend parfois un haut choix du second tour plus intéressant qu’un choix en fin de premier tour : la durée du contrat étant moindre, les risques pour les clubs de s’encombrer d’un mauvais joueur sont minimisés.
Les salaires sont également fixés en fonction de la position où le joueur a été choisi. Cette limitation a été instaurée après que Glenn Robinson, premier choix de la draft 1994 avait demandé un contrat de 100 millions de dollars aux Milwaukee Bucks avant même d'avoir joué une seule minute en NBA. Kenny Anderson, second choix de la draft 1991, a même manqué le début de la saison, n’arrivant pas à trouver un accord salarial avec les New Jersey Nets. Jim Jackson eut le même problème en 1992.
Historique
La draft de la NBA existe depuis les débuts de la ligue, en 1947. À l’époque, les équipes sélectionnent les joueurs issus de l’université jusqu'à épuisement. L'ordre de chaque tour est établi dans l'ordre inverse du classement de la saison passée.
Le territorial claim
En 1955, la NBA instaure un système appelé Territorial Claim (choix territorial ) qui permet à une équipe d’obtenir les droits d'un joueur issu d’une université locale en échange de son premier tour de draft. L’idée était d’augmenter l’intérêt des fans en bâtissant des équipes avec des joueurs locaux. Les Boston Celtics utilisent ainsi ce choix pour sélectionner Tom Heinsohn en 1956.
Une exception eut lieu avec le très désiré Wilt Chamberlain. Edward Gottlieb, propriétaire des Philadelphia Warriors, voulait faire valoir son territorial claim sur Chamberlain, alors qu’il était issu de l'université du Kansas, prétextant qu’il avait grandi et était devenu un joueur de lycée populaire à Philadelphie. La NBA, qui n’avait pas d'équipe au Kansas, accepta la requête. C’est la seule fois que le territorial claim s'appliqua sur des bases antérieures à l’université. Le principe de choix territorial est abandonné en 1966.