Nouvelle - Le deuil

Je marchais le long d’un fleuve, lançant des cailloux dans l’eau et écoutait, regardais les effets de ses pierres avaient sur l’eau. J’étais dans un état faible, émotionnellement fragile dû à la perte d’un proche il y a quelques semaines de cela. J’essayais de penser à autre chose mais les souvenirs, les souffrances jaillissaient de ma mémoire pour me fendre le cœur. Vêtus de noir de la tête aux pieds, des gants au chapeaux, du chapeaux aux chaussures tout était de couleur sinistre et mortuaire. On aurais dis un croque-mort sortit de sa cave à cadavre.
Soudain un vent bref et sec d’une véhémence étrange pour ce mois de l’année fit tomber mon couvre chef à terre. Affaibli, je me baissai avec une lenteur consternante quand en un éclair je vis une lumière blanche et étincelante devant moi. Cet amas lumineux faisait apparaître un visage qui m’était familier, en un instant, je compris que c’était le proche que j’avais perdu il y a peu de temps. J’étais effrayé et en même temps fasciné par cette apparition soudaine et divine. Aucun mot ne s’échangeait, juste des regards, des sourires et pour moi des larmes. Lui, n’étais pas malheureux, il avait un visage de circonstance d’homme accomplis de sa vie passé. Il était resplendissant de bonheur, moi c’était l’incandescence dans mon cœur. Son large sourire venait réchauffé mes larmes coulantes sur mes joues, et son regard me rassurait un peu. Il me tendit la main, je lui tendis la mienne qui était tremblante et moite. Je compris que l’heure était arrivée pour lui, le commencement de la fin lui était proche. Mon malheur repris, je serrais soudainement d’une force que je ne m’en crus capable cet esprit, l’empêchant de monter au ciel, de m’abandonner sur mon propre sort. Il n’était par furieux de mon acte, mais il me regardait avec un sourire des plus ouvert et je compris enfin. Dans mon malheur, j’étais égoïste et lâche, ne regardant pas la vérité en face, je sus que je tenais une âme au creux de la main. Il me fallut renoncer, laisser cet être monter là haut au loin. Son visage était celui d’un homme serin.
Mon chapeaux ramassé, dépoussiéré, j’étais dans un état de joie sans précèdent, j’avais enfin fait le deuil de mon proche disparus, qui jadis, me paraissais impossible.


- Ecrit et posté par Jimmy Jonhson -

J'aime bien...
PS: Chapeau pas de "x"